Le Lac des Cygnes en charmante compagnie...

Hier soir, un peu claqué par les courtes heures de sommeil que mon CDG-SVO de la nuit précédente m'avait gracieusement accordées, j'ai trouvé les forces de quitter mon bureau vers 18h30 pour me rendre au ballet.

L'histoire de cette sortie mérite qu'on s'y attarde. En effet, je n'ai jamais été fan des tutus et des petits rats d'opéra. Mais voilà qu'il y a dix jours je reçois un coup de fil ; une jeune russe qui s'adresse à moi dans un français impeccable. "Monsieur, Air France souhaiterait vous inviter au Lac des Cygnes,lundi 5 février" - votre esprit de déduction implacable vous a déjà fait aisément conclure que j'ai accepté la proposition. Il faut dire qu'ils avaient à se faire pardonner... Une semaine plus tôt j'avais été traité de façon cavalière par un Sikh charmant à l'aéroport d'Heathrow - excédé par le traitement dont j'avais fait l'objet, j'ai rédigé une lettre de réclamation sitôt rentré dans le business lounge (sic).

Bref, donc Air France m'a envoyé une invitation pour deux personnes pour le Lac des Cygnes ; histoire de pardonner l'attitude peu courtoise d'un de leurs employés britanniques (petit doute sur ce tout dernier qualificatif).

Restait à trouver une cavalière. Le doute ne traversa mon esprit que l'espace d'un quart de seconde. Ce serait Olga Evgenina Belyanko, belle et cultivée, la compagnie la plus charmante que l'on eût pu imaginer.

Le spectacle avait lieu dans le théâtre Stanilovsky, deuxième meilleure salle de Moscou après le Bolchoï (actuellement fermé). La mise en scène classique, les décors grandioses (surtout les scènes dans le château - voir ci-dessus) et les danseuses, absolument ravissantes.

Je revois Olga mercredi à l'heure du déjeuner.

Pour les curieux ou les gens doués d'une imagination sans bornes, c'est ma prof de Russe et elle a 55 ans !