Internationale communiste

Ca, c'est le blason de la Republique Socialiste de Moldavie du temps de l'URSS.

Et ça, c'est le cousin ou le beau-frère du type que j'ai croisé dimanche soir à la gare de Termini, à Rome.
J'attendais mon train pour Fiumicino en buvant une bière avec Carlo, un ami sicilien.

Passablement éméché, le type s'approche de nous et commence à nous parler dans une langue indescriptible, à mi-chemin entre finlandais et araméen... apparemment il avait besoin d'aide. On lui demande alors d'où il vient, histoire de savoir en quelle langue communiquer. "Moldav" répond-il. Et c'est là qu'il a dû se dire, pour la première fois de sa vie, que l'URSS lui avait laissé au moins une bonne chose.
Je lui lance un "pa russki?" auquel il me répond par un "da" très rassurant. Il m'explique alors dans un russe écorché par l'alcool et un accent que je soupçonne moldave qu'il a perdu sa femme, Ania, et qu'il la cherche désespérément. J'explique la situation à Carlo et saute dans le train juste avant que les portes ne se referment. Ce dernier l'emmènera chez les Carabinieri. L'histoire ne dit pas s'il a retrouvé Ania, mais on peut le penser.

Comme quoi, avoir été colonisé ça a aussi du bon... enfin, tout dépend qui colonise ;)